Mardi 7 novembre, nous repartons sur la route ! Après un petit déjeuner à la guest house, nous partons en minibus (privé, pour aller plus vite), direction le sud du pays, et plus précisément la ville de Kep (aussi appelée Kep-sur-Mer). Il y a environ 430 kilomètres à parcourir. Notre chauffeur est génial, il roule plutôt vite mais prudemment. Nous faisons quelques pauses dont une pour manger le midi, et finalement après 8 heures de route, nous arrivons à destination.
C’est déjà notre dernière étape avec les parents et le frère de Marine, et pour l’occasion ils ont fait fort ! Nous séjournons dans un très bel hôtel, un peu excentré, entouré par la mangrove, avec une magnifique piscine et une petite plage artificielle avec un immense ponton, parfait pour le coucher de soleil. À peine arrivés, nous partons nous baigner dans la mer… Malgré le ponton d’une centaine de mètres, le niveau de l’eau est hyper bas, et nous arrive maximum à la taille (enfin pour les plus petits d’entres nous) ! L’eau est par contre très chaude ! Nous partons ensuite nous baigner un peu dans la piscine, en profitant de la belle vue.
Le soir, nous partons en tuk tuk vers le marché aux crabes de Kep. Et oui, s’il y a bien quelque chose pour laquelle Kep est connu, c’est pour sa spécialité culinaire : le crabe au poivre de Kampot ! Nous partons dîner dans un restaurant dont c’est la spécialité (comme la plupart du coin en fait) : Kimly Restaurant. Dominique, le papa de Marine, et Romain prennent le fameux crabe, tandis que Christine et Marine prennent la même chose, mais aux crevettes ! Rémi goûte le poulet au poivre, n’étant pas fan de fruits de mer. Dans toutes les versions, le plat est excellent… Le poivre de Kampot est fort et très goûteux, il est d’ailleurs considéré comme l’un des meilleurs poivres au monde. Et franchement, on est plutôt d’accord ! Nous rentrons ensuite nous coucher dans notre belle chambre, après une partie endiablée de Mario Kart !
Le lendemain, nous partons prendre le petit déjeuner, puis direction la rue principale pour tenter de trouver un tuk tuk. Nous voulons en effet visiter les champs de poivre aux alentours de la ville. Car il a beau s’appeler le poivre de Kampot (ville à 30 km de Kep), les « fermes » où poussent le poivre sont majoritairement situées à Kep. Après un peu d’attente, nous trouvons finalement un chauffeur super gentil (malgré un tuk tuk qui n’avance pas beaucoup, et dont il faut souvent refroidir le moteur) qui accepte de nous y emmener. C’est parti pour la ferme Sothy’s Pepper Farm, à 14 kilomètres environ. La route est très jolie, entre les rizières (les buffles !) et les maisons à pilotis.
Un peu avant d’arriver, la route se transforme en chemin plutôt cahoteux : c’est là que se trouvent une grande partie des fermes de poivre. La notre se situe plutôt vers la fin, et on se demande si le tuk tuk va tenir, surtout que le bidon avec l’eau pour refroidir le moteur s’explose par terre au début du chemin !
Nous débarquons finalement sans encombres à la Sothy’s Farm, qui est un endroit plutôt paradisiaque, au calme dans la campagne ! Nous sommes accueillis par la propriétaire, qui va nous faire une visite guidée. Celle-ci est gratuite, et dure une vingtaine de minutes sur l’exploitation. Bien sûr, elle se termine par un tour à la boutique pour faire quelques emplettes (si l’on veut !). Le poivre est certifié IGP, ce qui garantit son origine et les procédés de fabrication.
Nous faisons d’abord une petite dégustation des différents types de poivre : le noir, le vert, le rouge et le blanc. S’ils ont tous un goût bien distinct, nous sommes surpris d’apprendre qu’il s’agit toujours de la même variété, mais cueillis à des stades de maturité différents et préparés selon divers procédés. Le poivre vert est cueilli le plus rapidement, alors qu’il est encore jeune. Il est généralement conservé dans du sel ou de l’huile pour qu’il reste frais. C’est le poivre utilisé pour cuisiner les fameux crabes de Kep ! Le poivre noir, qui peut être utilisé dans tous les plats, est en réalité du poivre vert qui a été cueilli et qui devient noir en s’oxydant. Le poivre rouge, utilisé par exemple pour les viandes rouges, est un poivre cueilli plus tard et mis à séché pour huit jours. Le poivre blanc, utilisé pour les salades et les viandes blanches, est à la base un poivre assez spécial, car il s’agit d’un poivre qui n’est pas récolté, mais mangé par une espèce d’oiseau quand il arrive à maturité. L’oiseau attrape le grain, mange la petite peau, et recrache le reste. Il n’est donc pas digéré (contrairement au café kopi luwak indonésien par exemple), mais le « séjour » dans le jabot de l’oiseau lui fait subir une réaction enzymatique, qui lui confère un goût exceptionnel. Cette culture est encore pratiquée à certains endroits, mais la propriétaire des lieux nous avoue que ce procédé est bien trop compliqué. Désormais, les peaux du poivre rouge sont retirées à la main une fois les grains séchés.
Nous partons ensuite visiter la ferme, en découvrant tout d’abord la serre où sont séchés les grains de poivre. Il y a fait très chaud, 48° pour être exact ! Nous partons ensuite voir les femmes dont le rôle est de séparer les grains des grappes. Les grains sont ensuite triés pour ne garder que les meilleurs. Les grappes quant à elles sont gardés pour faire des infusions, très bonnes apparemment pour les rhumes !
Nous partons voir finalement les plantations. Les poivriers sont des plantes grimpantes, et il y a deux plants à chaque pilier. Pour être honnêtes, on ne sait plus exactement les chiffres, mais cette ferme récolte plusieurs tonnes de poivre chaque année, sachant qu’il n’y a qu’une seule récolte par an. Après avoir fait le tour, nous faisons un petit tour obligé à la boutique pour acheter du poivre, car il est vraiment excellent, et au moins on sait d’où il vient !
Nous repartons avec notre tuk tuk qui a eu le temps de bien refroidir ! De retour à l’hôtel, nous prenons rendez-vous avec le chauffeur pour faire un tour dans le coin de Kampot le lendemain, puis nous partons nous baigner tout de suite. Le soir, nous dînons au restaurant de l’hôtel, très bon également !
Jeudi 9 novembre, après un bon petit déjeuner, nous retrouvons notre chauffeur de tuk-tuk à 10 heures devant l’hôtel. Et bonne nouvelle, il a apparemment réparé son moteur. C’est vrai qu’il a l’air d’avancer un peu plus que la veille. Nous avons choisi pour ce deuxième jour d’aller à Kampot, et notamment du côté des marais salants (et oui, on fait tous les assaisonnements) qui se trouvent à l’entrée de la ville (quand on arrive de Kep). Les parents de Marine habitant à côté de Guérande, cela les intéresse particulièrement de les voir. Nous y faisons donc un bref arrêt : en réalité, les techniques sont assez similaires à la France. Nous pouvons jeter un coup d’oeil à l’entrepôt où sont amassées des tonnes de sel. Ce n’est cependant pas la saison de la récolte, car nous sortons de la saison des pluies, période à laquelle le sel ne peut pas cristalliser.
Nous repartons ensuite vers le centre-ville de Kampot, qui a donné son nom à la province, à quelques minutes de là. Kampot est une petite ville de 40 000 habitants environ, calme et agréable. Elle comprend de nombreuses maisons de style colonial (surtout chinois), et un joli bord de rivière. Kampot est assez touristique, et a donc pas mal de bons restaurants et de petites boutiques. Nous nous promenons un peu dans la ville, faisons un peu les magasins, cherchons désespérément la poste (que nous finissons par trouver après une longue marche sous le cagnard) et décidons finalement de nous installer dans un petit restaurant, Veronica’s Kitchen, pour déjeuner et nous rafraîchir un peu.
Nous décidons finalement de retrouver notre chauffeur et de rentrer à l’hôtel pour profiter encore un peu de la piscine. Avant que le soleil ne se couche, nous partons prendre l’apéritif au Sailing Club, un restaurant/hôtel à quelques kilomètres. C’est l’endroit parfait pour avoir un magnifique coucher de soleil, et les cocktails sont très bons. Nous y dînons également, car c’est le dernier soir des parents de Marine et de Rémi, on en profite donc bien. Nous continuons un peu la soirée avec Rémi dans le centre de Kep, mais il n’y a pas grand monde et nous rentrons donc assez tôt.
Demain, nous partons en début d’après-midi pour continuer notre voyage au Cambodge, direction Koh Rong, une île au sud-ouest. Christine, Dominique et Rémi, repartent quant à eux direction Phnom Penh pour reprendre l’avion. Leur séjour est passé à une vitesse incroyable… merci à eux trois d’être venus partager un peu de notre voyage et de nous avoir offert ces belles vacances !
Toujours de magnifiques couleurs dans ce pays! Kep a été un délicieux moment!!
On se répète, je sais bien, mais quoi dire de plus que les photos sont magnifiques… ça fait rêver…