Dimanche 19 février, nous quittons Pokhara pour le Parc national du Chitwan, qui se situe au sud du pays. Cette fois, nous avons réservé un bus touristique par le biais de notre auberge. Nous espérons que le trajet sera moins long qu’en bus local – nous sommes bien naïfs – pour arriver à destination en début d’après-midi (il y a à priori 5h de route). Nous nous levons à 5h30 pour être à la station de bus à 6h30, elle se trouve à 20 minutes à pied.
Arrivés sur place, un homme qui nous semble être le chef de gare nous indique notre bus, et nous dit qu’il partira à 7h15. Il nous installe devant une petite échoppe pour prendre un thé. Nous découvrons un peu après qu’il s’agit en fait du tenancier. Il nous vend son thé le double du prix pour le Népal : on sent déjà la différence avec les bus locaux. Nous grimpons dans le bus et nous mettons en route. Le bus avance vite et nous faisons une petite pause pipi au bout de deux heures. Ici encore on sent que l’arrêt est bien programmé : on veut acheter un paquet de chips mais les prix sont quasiment ceux de la France. Nous nous abstenons donc, pas envie de faire partie de ce vol organisé (on exagère bien sûr, mais quand même) !
Nous reprenons la route et au bout d’un moment, sur une route très mauvaise pleine de cailloux, on entend un gros bruit. L’assistant du chauffeur (on ne sait pas trop comment l’appeler) descend, et nous repartons très doucement… Finalement nous nous arrêterons plus loin, devant une petite boutique de pneus… Nous avions crevé ! Notre équipage se met au boulot, changer la roue prendra une bonne heure. Nous descendons donc, et très contents nous découvrons un petit magasin de chips (très fréquents au Népal) : nous nous vengeons donc en achetant de quoi nous ravitailler, ce sera notre petit déjeuner (et notre déjeuner, nous le découvrirons plus tard).
En effet, quelques kilomètres après être repartis, nous nous arrêtons. Pendant 10, 20, 30 minutes… Une femme nous apprendra que nous ne repartirons pas avant 15h. Il y a en fait des travaux sur la route, qui est donc fermée. Il est actuellement 11h30… Nous prenons donc notre mal en patience en lisant, dormant, nous « promenant », nourrissant des chèvres avec un bout de salade qui traîne… il faut dire que l’endroit n’est pas très avenant, principalement des pierres et du sable…
Quand vient 15h quelques camions de travaux repartent et finalement notre bus se remet en route. Nous arriverons à destination vers 17h, après 10h de route. Nous nous rendons à pied dans notre guest house Evergreen Ecolodge, où nous nous sommes accueillis par le couple franco-népalais qui la tient. Nous y prenons notre dîner assez tôt, et rencontrons quelques Canadiens, dont une femme qui vit au Népal. Elle loue les éléphants de certains propriétaires afin de leur offrir quelques heures de liberté en les emmenant se baigner et en leur donnant à manger. Cela permet de leur donner un peu de bon temps en les empêchant d’aller en safari, pour la journée au moins. Elle emmène demain des touristes avec elle, donc lui demandons si nous pouvons les joindre… Elle accepte, le rendez-vous est donc pris pour demain midi.
Notre nouvelle maison pour 6 jours !
Nous partons nous coucher, et dormons plus ou moins bien, car les Canadiens ont décidé de faire la fête jusqu’à tard dans la nuit. Le matin nous prenons notre petit déjeuner, partons nous promener un peu dans le village, puis regagnons la lodge où un chauffeur nous attend, avec 9 autres personnes, pour aller voir l’éléphante. Nous arrivons dans un endroit près de la rivière où un propriétaire possède 8 éléphants. La femme qui nous emmène part chercher l’énorme animal avec son dresseur (chaque éléphant en a un depuis sa naissance…). Quand elle arrive (c’est une femelle, vraiment immense), nous lui donnons tous des légumes qu’elle attrape avec sa trompe. Ensuite nous la guidons vers la rivière. Elle se baigne d’abord toute seule, en s’arrosant avec sa trompe.
Ensuite nous la rejoignons à l’eau, l’arrosons et la caressons. C’est vraiment un moment unique, qui passe bien trop vite. L’éléphante est vraiment adorable et très paisible. Quand nous ressortons finalement de l’eau, nous lui redonnons des légumes et la guidons vers son enclos avec ses congénères. Elle y est attachée de nouveau… C’est un moment assez court et sûrement très insuffisant pour elle, mais c’est un moment merveilleux qui nous persuade encore plus que ces animaux devraient vivre en liberté.
Nous repartons finalement à l’auberge pour déjeuner et nous reposer, la routine quoi ! Nous repartons un peu plus tard vers la rivière où nous longeons des villages. Le parc du Chitwan est très touristique, mais les villages autour restent très traditionnels. Nous croisons des dizaines d’éléphants, montés cette fois. Certains des dresseur tiennent des gros crochets pour taper sur la tête des éléphants, souvent sans raison. Quand ils les tapent on entend un cri déchirant de l’éléphant qui prouve que la douleur est très forte malgré la peau cuirassée… Ne soutenons pas ça en faisant des tours d’éléphants, au Népal et ailleurs (car c’est partout pareil).
En rentrant à l’auberge, Bijay, note hôte nous explique que nous pouvons faire des safaris à pied, ce qui est la meilleure manière de voir des animaux. Nous nous y rendrons donc dès demain, avec deux autres couples, des Anglais et des Belges. Nous sympathisons dans la soirée avec les Anglais (tradition et anniversaire de Marine oblige). Vers 21h30, Bijay arrive dans la salle en criant « Rhino, rhino !! ». Un rhinocéros a traversé la rivière du parc et erre dans la ville. Nous allons voir avec lui et tombons sur l’animal, énorme, qui se trouve dans le jardin d’un hôtel à côté ! Assez incroyable. La journée se termine comme elle avait commencé, à la perfection ! Nous partons nous coucher : demain debout 7h pour le safari 😎
Toi au moins Marine tu peux dire que tu n’as pas eu un anniversaire comme tout le monde!! Votre maison a l’air très sympa. Et quelle belle éléphante aux si petits yeux! En ce qui concerne votre balade de demain, ecoutez bien surtout les conseils des guides……
Quelle belle journée cela a du être… J’adore le photo de Marine avec l’éléphante…