Nous avions prévu que le lundi 5 mars serait une journée à ne pas marquer dans les annales du voyage, et nous avions plutôt raison. Nous devons rendre notre appartement d’Osaka à 11h, puis nous rendre à Kyoto où nous ne pourrons entrer dans notre nouvelle chambre suivante qu’à 16 heures. Dans beaucoup de pays, ce genre de cas ne posait aucun souci (pour se rendre d’une ville à une autre, il faut souvent plusieurs heures). C’est sans compter que Kyoto ne se trouve qu’à 40 kilomètres d’Osaka, et que nous sommes au Japon : il y a donc beaucoup de train, et ils sont très rapides forcément (40 minutes…) ! Du coup, nous nous rendons à la gare de Kyoto le plus tard possible. Nous voulions à la base déjeuner avant de nous y rendre, en retournant dans notre restaurant de sushis, mais la météo n’est pas avec nous aujourd’hui : il pleut des cordes, et cela ne cessera pas de la journée. Nous nous rendons donc directement à la gare, où nous cherchons désespérément un endroit où manger pas trop cher et avec des chaises (!!). Les convenience stores n’ont en jamais, c’est assez fatiguant. Nous finissons un peu à contre-coeur (et oui on a changé) au Mcdonald’s, qui a le mérite d’avoir un bon wifi ce qui nous permet de tuer le temps en prévoyant nos visites à Kyoto.
Finalement, nous allons prendre nos billets de train et après un peu de galère pour trouver le bon quai, nous montons à bord d’un train local qui ne mettra qu’une demi-heure à rejoindre Kyoto. De là, nous reprenons un petit train pour quelques stations et rejoignons notre guest-house qui se trouve à proximité du château de Nijo. Il n’est que 14 heures, mais heureusement il y a deux chaises (Ô joie !) à l’accueil qui nous permettent de patienter jusqu’à 16 heures (il pleut toujours), le temps que notre chambre soit prête. Quand nous pouvons finalement la récupérer, nous ne sommes pas déçus d’avoir attendu : la chambre est un petit appartement avec cuisine (frigo et micro-onde surtout), une grande salle de bain avec lave-linge (notre rêve !), un grand lit confortable et une super jolie déco. Bref, on s’y sent bien, et nous sommes contents d’y rester pour 6 nuits, ce qui nous permet de nous y installer comme chez nous.
Le soir, nous partons affronter la pluie pour trouver un restaurant, ce qui se fait sans souci : un super restaurant de ramen se trouve juste à côté, et pour ne pas changer les bonnes habitudes, nous nous régalons !
Le lendemain, en nous réveillant, nous avons le plaisir de découvrir Kyoto sous le soleil ! Comme nous ne sommes pas sûrs que cela dure toute la semaine, nous avons prévu de bien profiter de cette journée, et de voir le plus de choses possibles. Nous partons donc relativement tôt (enfin pour nous, 10h30), direction le Fushimi Inari, probablement le lieu touristique le plus populaire de la ville. Il est notamment connu pour ses allées de torii, les portails rouges traditionnels shintoïstes. C’est assez simple de s’y rendre depuis Kyoto station : un train de la Nara Line s’y rend directement, et la gare se trouve juste en bas du Fushimi Inari. Nous avons décidé d’y aller en semaine, et cela s’avère probablement être une bonne décision car le train est déjà rempli de gens qui s’y rendent, et cela ne s’arrange pas une fois sur place. Les puristes moins fatigués que nous diront de s’y rendre tôt le matin, et c’est probablement la bonne chose à faire ! Mais bon, comme on le disait, on est un peu fatigués et les réveils aux aurores, on passe pour cette fois !
Fushimi Inari est le plus grand sanctuaire shinto du pays, dédié à la déesse du riz, Inari, souvent représentée sous la forme d’un renard. C’est donc tout logiquement l’animal que l’on retrouve un peu partout lors de cette visite. On entre par un premier grand portail : le chemin nous conduit ensuite dans une grande cour où se trouve le temple principal, avec beaucoup de monde, et beaucoup de ferveur malgré le nombre impressionnant de touristes. Comme à Séoul en Corée du Sud, les jeunes louent des costumes traditionnels pour la journée, et cela donne du coup des photos plutôt sympas, et nous évitent les vêtements colorés pas toujours harmonieux (genre les doudounes rouges ou oranges fluo) ! Nous nous promenons autour du temple, et découvrons qu’à seulement quelques pas se trouvent des maisons dans un petit quartier résidentiel. C’est très joli, et on va se rendre compte que globalement à Kyoto, c’est toujours joli et de bon goût !
Fushimi Inari est agréable à visiter, car on suit un long chemin dans la forêt (qui monte en haut d’une colline), avec bien sûr les fameux portails torii, qui se démarquent dans le paysage avec leur couleur rouge. Ils sont tous gravés en noir du nom de la personne qui a financé le torii : généralement des entreprises et des hommes d’affaires, ce qui parait logique car si on a bien lu notre japonais, ils sont très chers !
La balade est néanmoins un peu frustrante, car il y a vraiment beaucoup trop de monde. Ce n’est pas tellement un plaisir de faire des photos car c’est compliqué de ne pas avoir 10 000 personnes dessus, et en plus cela bouchonne parfois… On prend notre mal en patience en nous disant que la foule va diminuer au fur et à mesure que le chemin monte. Mais en fait, pas tellement ! Nous arrivons à une plateforme qui donne une jolie vue sur Kyoto (ce doit être la 3 ou 4ème), et nous décidons de faire demi-tour, surtout que nous avons un programme chargé aujourd’hui, une fois n’est pas coutume !
Le chemin pour redescendre n’est heureusement pas le même qu’à l’aller (on n’imagine pas le monde sinon), et il est vraiment très sympa, même s’il n’est pas ornementé de portails. On passe par une sorte de petit village, avec de jolis temples minuscules, et même quelques magnifiques cerisiers qui ont toujours le don de rendre tout encore plus beau ! Bref, on oublie enfin le monde et on profite de ce bel endroit comme il se doit.
Arrivés en bas, nous faisons un peu les boutiques de souvenirs, puis décidons de prendre à manger dans un convenience store et de nous assoir sur une marche devant un magasin fermé (une fois encore, on ne trouvera pas mieux comme « banc ») pour manger. On se dit qu’on doit faire un peu tâche pour les Japonais, mais personne ne nous dit rien !
Après un petit café, nous marchons jusqu’à une autre gare à 5mn de là (Fushimi-Inari et non Inari), gérée par une autre compagnie de train (et sur d’autres rails… le réseau de trains-métro-RER de Kyoto est complètement incompréhensible !), et partons en direction du nord, jusqu’à la gare de Sanjo, au coeur de Kyoto.
Nous nous promenons à pied dans le quartier direction le parc de Maruyama. Encore une fois, c’est très calme et paisible, assez loin de l’agitation que nous nous imaginions avant en pensant à ce pays ! Nous la trouverons sûrement plus à Tokyo. Maruyama est un grand parc rempli de magnifiques temples. Nous pouvons en voir quelques-uns, mais le principal, Chion-In est en travaux, et complètement recouvert d’échafaudages. Décidément nous en aurons vu des monuments en travaux en un an ! Heureusement il n’y a pas que Chion-In et nous parvenons tout de même à voir de belles pagodes, de jolis lacs et toujours nos beaux cerisiers. Nous arrivons même jusqu’à un temple complètement vide : la fréquentation des lieux est vraiment très hétérogènes, on passe d’une foule monstre à des lieux parfaitement déserts. Mais bon, tant mieux ! D’autant plus que bizarrement, ce sont souvent les lieux gratuits qui sont les plus vides…
Nous sortons de Maruyama par le sanctuaire Yasaka-jinja, qui, pour contredire ce que nous venons de dire, est gratuit et blindé de monde (une armée de japonais en costumes) ! Bon, c’est compréhensible car il est juste devant la rue principale du quartier central de Gion (l’un des plus touristiques de la ville), et en plus, il est magnifique !
Nous continuons notre promenade par visiter le fameux quartier de Gion donc, composé de petites ruelles avec des mashiyas, les maisons traditionnelles japonaises, très mignonnes ! Gion est connu pour être le quartier des geishas, malheureusement nous n’en croiseront pas de véritables dans notre foule de « princesses » (c’est le surnom amical qu’on leur a donné) en kimono !
De Gion, nous marchons jusqu’à Kennin-ji, un autre temple situé dans un petit parc. Encore une fois, c’est sublime : le bâtiment en lui-même, mais surtout les belles allées du jardin, entourées de pins et de cerisiers. Les jardins japonais seront probablement l’un de nos plus beaux coups de coeurs dans ce pays : on ne s’en lasse jamais. Ils sont tellement élégants et raffinés !
Pour finir notre journée en beauté (et finir de mettre nos pieds en compote), nous partons vers les petites rues réputées de Ninenzaka et Sannenzaka. Celles-ci sont typiquement celles que l’on avait en tête quand nous imaginions Kyoto : de jolies maisons en bois traditionnelles, des rues qui montent et descendent, des temples et pagodes qui dominent, des cerisiers, des jolies boutiques de souvenirs… Bref, c’est un concentré de Japon traditionnel ! Bon bien sûr, quand on se l’imagine, on est tous seuls dans la rue, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui ! Cela ne nous empêche pas de bien profiter, on se laisse prendre par l’ambiance et la photogénie des lieux… C’est simple, on a rarement fait autant de photos (record du voyage à la fin de la journée : 1100 photos à 2) !
La lumière de fin de journée ne nous aide en rien à nous calmer. Cette journée s’achève parfaitement ! Nous sommes bien sûrs crevés et contents de retrouver notre bel appartement pour nous reposer un peu. Le soir, on ne se fatigue pas à chercher un restaurant, nous retournons au même que la veille, qui sera notre QG pour cette semaine !
Très très joli! Un certain Japon comme on l’imagine avec ses superbes maisons, cerisiers en fleurs et kimonos colorés!!
vous avez terminé votre journée en beauté. le quartier est superbe (très peu fréquenté !!!) les temples, les fleurs, les costumes sont différents de ce que l’on a vu jusqu’à maintenant et de toute beauté !
Vous avez une chance magnifique de pouvoir visiter le Japon à cette période, avec tous les cerisiers en fleurs… ça fait rêver…