Vendredi 19 mai, nous nous levons vers 9h, et partons sans prendre de petit déjeuner vers Colombo. Mais avant tout : linge sale, le retour. Nous devons aller déposer notre sac dans une laverie repérée un peu plus loin la veille. Première mission accomplie. Ensuite, afin de ne pas se retrouver bloqués dans des bouchons comme la veille, nous décidons de prendre un rickshaw. Nous en voyons un qui attend, et tentons le coup (en espérant avoir le compteur). Le chauffeur est muet mais nous indique qu’il n’a pas de compteur, ce qui est vrai. Il nous donne le prix en écrivant sur son téléphone : 350 roupies, pour nous rendre à une dizaine de kilomètres de là. C’est très honnête, donc nous montons sans négocier. Ce monsieur tient probablement la palme du chauffeur de rickshaw le plus gentil de la terre : il ne tente pas d’arnaquer les gens, donne spontanément à un mendiant à un feu rouge, et quand on arrive et que nous n’avons qu’un billet de 1000 ou 300 roupies, il prend les 300, malgré notre insistance (nous voulions lui donner un pourboire mais du coup c’est raté…).
Le chauffeur nous dépose au Viharamahadevi Park, dans le quartier très moderne de Colombo. Le parc est immense et plutôt agréable. Nous y passons rapidement, et nous dirigeons vers le Musée National, à quelques pas, qui est magnifique. Nous continuons notre route vers le Independance Square, qui abrite un beau monument entouré de verdure. Il y a dans le quartier la plupart des ministères, dont le ministère des sports, et de nombreux stades (cricket, rugby, baseball…). On y trouve également les archives. Notre prochaine étape est de la plus haute importance (pour nous), puisqu’il s’agit d’aller goûter le McDonald’s sri-lankais, qui n’existe qu’à Colombo pour le moment ! On y arrive pile quand il se met à pleuvoir, c’est un signe ! Ici, c’est moins dépaysant qu’en Inde, car on y sert du boeuf. On retrouve donc notre bon Big Mac, et quelques spécialités plus locales, épicées et très bonnes.
Après ce bon repas, nous nous dirigeons vers Galle Rd, une rue assez commerçante. Nous commençons par un magasin de cricket, où nous voulons acheter une balle en souvenir. En entrant on se retrouve vite assez mal à l’aise car les vendeurs ont l’impression qu’on vient en tant que vrais amateurs du sport, alors que nous sommes de réels noobs incapables de citer une seule règle (c’est pas vrai, il faut renvoyer la balle avec la batte le plus loin possible !)… Du coup quand nous observons les balles, et qu’on nous demande ce que l’on recherche, si c’est pour junior ou senior, on sait juste demander le prix… Marine essaie quand même d’expliquer qu’on l’achète parce que c’est « pretty »… Encore moins crédible qu’avant bravo ! Néanmoins on trouve quand même notre balle, qui n’est pas si locale que cela car elles sont toutes fabriquées au Pakistan, également un pays féru de cricket.
Nous continuons ensuite en faisant les magasins de la rue, et en nous dirigeant vers un mall un peu plus loin. Celui-ci n’a pas trop d’intérêt niveau boutiques, mais il y a un cinéma… Et du coup, on décide d’aller voir les Gardiens de la Galaxie ! Pour pas trop perdre le rythme des sorties ciné 🙂 Comme c’était le cas en Inde, nous avons le droit à une coupure pause pipi au milieu du film. Puis un peu après que cela ait repris, nous avons le droit à une autre coupure, involontaire cette fois, car il s’agit d’une coupure de courant ! C’est plutôt marrant et complètement improbable ! Au bout d’une dizaine de minutes, le film reprend… mais il reprend 30 minutes avant la coupure ! On a le droit à un peu de bonus, sympa…
Nous rentrons ensuite directement en rickshaw, avec le compteur encore une fois ! Les chauffeurs de Colombo sont probablement les plus sympas rencontrés. Arrivés à la « maison », nous partons dîner dans le restaurant chinois de l’avant-veille.
Samedi 20 mai, nous partons de Colombo direction la ville de Galle au sud. Après avoir pris notre petit déjeuner au Airbnb (string hoppers, curry de patates, coconut sambol et yaourt nature, très bon encore), nous partons à la laverie récupérer nos vêtements, puis prenons un tuk-tuk direction la gare routière. Nous voulons trouver un bus confortable pour y aller, si possible avec clim. Nous demandons à un premier « hêleur » qui va à l’aéroport où trouver le bus pour Galle (nous prononçons « Gallé » comme entendu à plusieurs reprises). Il nous montre son copain de derrière. Ok, nous allons le voir même si son bus indique aussi l’aéroport.
» Galle ?
– Yes !
– How much ?
– 100 per person and 100 per luggage. »
Ok, nous montons. C’est climatisé, donc on est content, on en demande pas plus. Le bus met un moment à partir, une bonne heure pour sortir du coin de la gare, mais il finit par partir. On est un peu inquiets car on l’entend crier « Airport » ou quelque chose comme ça, mais aussi « Galle », alors on se dit que c’est bon. Il se met à rouler vers le nord. C’est dommage, Galle est au sud ! Mais il y a une autoroute qui y va directement, et on se dit qu’il doit aller au nord pour la récupérer… Il ne tournera pas pour la récupérer. On commence à s’inquiéter un peu plus, on tente de l’interpeller, mais il nous ignore complètement. On se dit qu’il va peut-être à l’aéroport, puis à Galle, mais c’est complètement débile. Et puis ce n’est pas très honnête car cela nous fait perdre beaucoup de temps ! Il ne nous demande même pas l’argent comme il le fait pour les autres. Du coup, au bout d’un moment, on l’interpelle un peu plus fortement, et il vient nous voir. On lui demande si le bus va à l’aéroport avant d’aller à Galle. Il ne comprend pas (ou fait mine de ne pas comprendre) et demande à un passager de nous répondre. Le passager nous dit qu’il va nous déposer maintenant, qu’il faut lui faire confiance. Nous on est complètement perdus, on ne comprend RIEN. Pourquoi va-t-il nous déposer alors que nous sommes encore plus éloignés de notre destination qu’avant de partir. Le « contrôleur » nous fait signe de descendre et commence à demander l’argent de manière très insistante voire agressive. Mais là, on comprend, en voyant les panneaux de la ville où l’on dit de descendre : elle s’appelle Ja-Ela, et la prononciation en cinghalais ressemble un peu à Galle (pour nous). Du coup on est vraiment, mais vraiment dégoutés ! On donne l’argent au contrôleur (pas du tout avec plaisir, car on a de gros doutes sur son honnêteté à la base). Un jeune homme qui a assisté à la « conversation » vient nous aider un peu et nous indique la gare de la ville, à quelques mètres, qui nous permettra de retourner à Colombo facilement, pour ensuite prendre un train pour Galle. Il nous indique aussi la bonne prononciation de Galle (« Gaulle »), qui va nous simplifier la vie.
Nous marchons vite vers la gare et prenons des billets pour Colombo Fort. Le train arrive en moins de 10 minutes. Ce sont des places non réservées, comme dans un RER, mais nous parvenons à avoir de la place. En moins de 30 minutes, nous sommes revenus à Colombo. Nous nous précipitons vers les guichets et prenons les billets pour Galle (non-réservés encore). Nous demandons à quelle heure le train arrive et le vendeur nous dit « Now ! ». Il nous montre le train qui entre en gare. Nous payons les 360 roupies de tickets, et courrons vers la plateforme 5 où le train est arrêté. Les wagons sont pleins mais nous arrivons à nous faufiler et à trouver des places debout. Le trajet dure environ 2h30, nous trouverons des places à la fin seulement, mais au moins, nous allons dans la bonne direction, ce qui est déjà pas mal (leçon du jour : si le véhicule emprunté ne semble pas aller dans la bonne direction : réagir tout de suite !!). Nous arrivons sous la pluie (un peu l’invitée qui manquait à notre journée), attendons un peu que cela se calme et nous rendons dans notre guest house à pied.
La journée s’inverse à ce moment là : le quartier de Galle Fort est magnifique, et la guest house très sympa. On a même la clim !! On part se promener au bord de la mer, et là c’est vraiment trop beau. Le soleil se couche, la lumière est parfaite, le phare et les autres bâtiments aussi. On assiste à une sortie scolaire avec des dizaines de petites filles en uniforme qui se prennent en photo de tous les côtés. La beauté de la ville vaut bien toutes nos galères de la journée !
Comme nous sommes affamés, nous décidons d’aller manger directement (il est 18h tout juste). Nous trouvons un restaurant de burgers qui a l’air fou et on décide de craquer, car c’était bien trop dur aujourd’hui 🙂
Demain, nous visiterons la ville plus en profondeur, en espérant qu’il fasse beau !
Toujours de très jolies photos depaysantes et beaucoup de plaisir à lire vos recits!bonne route!des bises de savieres(plage…)