Comme promis, on se lève tôt ce mardi 2 mai (vers 6h30) pour notre excursion sur l’île Delft. Nous nous préparons en vitesse et prenons le tuk-tuk de la guest house jusqu’à l’arrêt de bus. Le bus qui doit nous amener à l’embarcadère est déjà là, mais ne part que dans 30 minutes. Nous avons donc le temps d’acheter de l’eau (beaucoup d’eau, car nous avons lu qu’il n’y a pas réellement de magasins sur l’île, et que le peu d’entre eux vendent l’eau très chère) et des biscuits. Le bus part finalement, et après une heure de route environ, nous arrivons à l’embarcadère d’où nous prendrons le ferry. On demande, celui-ci part à 9h30, dans une heure. Nous patientons donc. On voit deux autres occidentaux, deux Allemands, qui attendent aussi (on en reparlera par la suite). Vers 9h, on nous dirige vers le bateau. On voit un peu d’agitation, et un homme nous dit qu’il y a apparemment moins de places que prévu. Comme il se rue vers le bateau, on le suit car il dit qu’il va tenter sa chance. Nous sommes donc juste derrière lui dans la file. Il monte, nous voulons le suivre mais on nous fait signe d’attendre. Les gens du bateau font ensuite signe à des dizaines de personnes derrière nous de monter, en passant devant nous ! On se risque un « Why ?« , même s’il nous semble déjà connaître la réponse, auquel on nous répond « Village people » (comprendre : les gens de l’île d’abord, ce qui semble logique, même si on a du mal à savoir comment ils savent qui est de l’île ou non). Finalement, l’homme qui gère les entrées (le videur ?) ferme les deux chaînes qui donnent accès à bord du bateau. Nous sommes recalés, avec nos amis Allemands, et également une Américaine arrivée un peu après nous. Réunion d’occidentaux au sommet (on est presque sur un G8) : comment rejoindre l’île ? On nous apprend que ce bateau est le seul de la journée (normalement ils sont 2 bateaux à partir à 9h30 mais l’un des deux était « cassé »). Du coup, tout semble un peu compromis. Il y a bien une île plus proche avec quelques temples, mais nous ne sommes pas trop motivés, et il n’y a pas de chevaux sauvages…
Finalement, notre sauveur arrive : David, un Sri Lankais qui avait un peu discuté avec Steffie (la fille Allemande) un peu plus tôt. Il est lui aussi toujours à quai, on lui demande donc ce qu’il va faire. Il dit qu’il est médecin, avec un groupe de son hôpital, et qu’un bateau de la Croix Rouge arrive pour venir les chercher (en fait ils l’ont loué, mais on ne le saura que plus tard). Ni une ni deux, on demande s’il reste de la place pour 5. Il nous dit d’attendre pour voir, qu’il va essayer de nous faire monter. Le bateau, beaucoup plus petit que le précédent, arrive finalement vers 10h15. Nous patientons un peu en retrait, et un peu désespérés car beaucoup de monde a l’air de vouloir y monter. Mais David nous fait signe de monter. Nous n’y croyons pas, nous étions tellement persuadés que la journée allait être un échec total, mais finalement nous montons dans un bateau plus confortable et plus rapide ! En 45 minutes environ, nous arrivons à destination. En chemin, David nous demande comment nous comptons faire le tour de l’île. Nous avions prévu de louer un rickshaw mais le prix s’avère plus élevé que prévu. David nous dégote donc une jeep pour notre groupe de 5, pour 3500 roupies en tout (21€ environ). Nous acceptons, car nous pourrons difficilement trouver mieux !
Nous débarquons donc du bateau : David et son groupe prennent un minibus, et nous montons dans la jeep. Nous ferons le même parcours qu’eux toute la journée. L’île Delft (du nom de la ville hollandaise, ou Neduntheevu en tamoul) fait 50 km2, et est baignée dans le Détroit de Falk. Elle est entourée de coraux : il y en a d’ailleurs partout sur l’île. Il y a notamment beaucoup de murs faits en « pierres » de corail. Assez original et plutôt joli ! L’île est sinon très aride, il y fait très très chaud aujourd’hui.
La première étape de notre sightseeing est un immense baobab, qui aurait 500 ans. Plutôt impressionnant, le premier baobab de notre vie d’ailleurs ! On peut même rentrer dedans. Ce n’est pas bien grand, mais il fait plus frais que dehors !
Nous reprenons la route, et là, on voit l’avantage du bus sur la jeep ouverte à l’arrière. Ce ne sont pas des routes, mais des chemins de sable. Nous sommes recouverts de poussières en moins de 5 minutes : c’est un peu un retour vers le futur (2), on a les cheveux tout gris (mais cela ne se voit pas trop sur les photos…). Le deuxième monument du parcours est un très vieux phare, sur lequel on allumait un feu. C’est vrai que nous ne sommes pas très attentifs à la visite, en fait nous ce qui nous intéresse, c’est plutôt la mer bleu turquoise juste devant le phare. Vraiment magnifique ! On y trempe un peu les pieds, l’eau est hyper chaude. Il y a cependant beaucoup de pierres qui rendent la baignade impossible.
Nous nous rendons ensuite vers le centre de l’île, pour observer les chevaux. On se rend à côté d’un point d’eau (artificiel, mais qui a le mérite d’être là), où se retrouvent de nombreuses vaches, mais aussi les fameux poneys sauvages ! Ce sont apparemment les descendants des chevaux qu’ont amené les Portugais pendant la colonisation. Ils sont aujourd’hui environ 500. Ce sont de petits poneys plutôt rustiques, mais on voit qu’ils souffrent du climat aride de l’île, et ils sont assez maigres. On voit aussi beaucoup de veaux, beaucoup trop mignons !
Lui on l’aurait bien ramené à la maison !
Le bus de nos amis Sri Lankais en plein drift
Après cette étape qui pour nous aura été le point d’orgue de la visite, nous nous rendons vers d’autres ruines : les anciennes écuries de l’occupation hollandaise, et un ancien fort Hollandais… On a pas trop écouté ! Mais aussi un magnifique trou dans le sol qui serait pour les chrétiens, le pied d’Adam, et pour les hindous, le pied d’Hanuman (venu sauver la femme de son maître Râm, si vous aviez suivi l’histoire à Hampi !). Nous, on trouve surtout assez incroyable de mettre ce trou dans la visite, car il est assez décevant !
Mur en corail !
La fabuleuse empreinte de Hanuman !
La dernière étape du trajet est une magnifique plage ! Super, on va pouvoir se baigner ! L’eau est vraiment délicieuse, et cela fait vraiment du bien de se rafraîchir un peu. On nous raccompagne finalement à l’embarcadère. Nos amis Sri Lankais déjeunent tous ensemble, nous les attendons donc pour 16h30. Nous repartons complètement crevés, et contents de cette journée qui s’est plutôt bien goupillée finalement ! Concernant Delft, on pense que l’île vaut le coup, mais nous n’avons pas été emballés par la visite. L’idéal est peut-être de trouver une belle plage et juste d’aller voir les chevaux au centre de l’île avec un tuk-tuk ? Dans tous les cas, c’était parfait, surtout vu comment nous étions partis le matin même.
Première photo officielle d’un veau qui s’étire (avec la technique de Chiffon)
Un gentil poney, attaché lui 🙁
Sur le chemin du retour, nous dormons pas mal dans le bateau, puis profitons du coucher de soleil dans le bus. Les deux Allemands nous proposent de venir dîner le soir même dans leur guethouse. Nous acceptons et nous nous retrouvons tous les 5 à manger un délicieux curry (au poisson pour Romain, végétarien pour Marine). On sent bien le lait de coco dans les curries, ils sont vraiment parfaits ! Nous repartons ensuite un peu avant 22h (le couvre-feu de notre guest house) après avoir bu un petit verre d’arrack, l’alcool local en Asie du Sud-Est, fait à partir de fruits ou de fleurs de cocotier. Plutôt pas mal, mais assez fort pour nous qui n’avons pas bu d’alcool depuis un moment (si ce n’est une bière à Pondichéry) !
Le lendemain, nous nous réveillons à 8h pour le petit déjeuner, puis nous préparons nos sacs. Et oui, aujourd’hui nous quittons Jaffna, directement le centre-est de l’île, Trincomalee plus précisément, où nous allons passer quelques jours à la plage. Notre hôte nous a indiqué qu’un bus partait à 10h : il nous conduit donc à la gare routière vers 9h30. Finalement, le bus part à 11h. Nous patientons donc, puis montons dans le bus (qui est plutôt confortable pour un bus local). C’est parti pour 5h de route, avec une pause de 30 minutes. Nous arrivons à destination vers 16h30, et prenons directement un tuk-tuk vers la plage de Uppuvelli, où nous avons repéré une guest house pas chère, Anton’s guest house. Il y a bien une chambre libre, assez sommaire mais pas chère du tout (1500 roupies la chambre double, soit 9€), et surtout juste à côté de la plage ! Globalement, nous sommes agréablement surpris par les prix au Sri Lanka, qui sont presque moins cher qu’au Népal pour l’instant !
Une fois installés, nous nous précipitons vers la plage nous baigner. L’eau est très bonne, un peu plus fraîche mais ce n’est pas de refus ! Nous rentrons nous doucher, faire ce bel article et une petite sieste pour Romain, puis nous irons dîner !
Demain, vous vous en doutez, ce sera plage !
L’ile a l’air vraiment aride et ces animaux vraiment maigres…on se demande ce qu’ils font là encore!!! La trace de pied me fait plutôt penser à un papillon très lourd, ce sera la troisième version!! J’attend de voir votre plage de rêve!!