Jours 187 à 189 : Hoi An, la ville des lumières

Lundi 7 août, nous avons de nouveau droit à un réveil matinal ! Nous prenons en effet l’avion en direction de Hoi An, afin de gagner un peu de temps sur notre itinéraire. Quand nous nous retrouvons en bas vers 5h30, le taxi qui doit nous emmener à l’aéroport est déjà là. Celui-ci se situe à une quinzaine de kilomètres du centre-ville de Can Tho, il est plutôt petit mais propre et fonctionnel. Après avoir enregistré nos bagages, nous prenons un petit déjeuner léger en attendant l’avion, qui décolle à l’heure, vers 8h30.

Le vol dure quand même 1h30, et nous atterrissons à l’aéroport de Da Nang sur les coups de 10h. Nous récupérons nos bagages sans incident et grimpons dans le minibus envoyé par l’hôtel. Pour changer un peu, nous avons choisi un hôtel un peu plus luxueux pour cette étape, le Rose Garden Hotel, le gros atout étant la piscine !! Elle sera la bienvenue, d’autant que la chaleur à Hoi An est plutôt assommante.

Une fois installés dans nos belles chambres, nous prenons des vélos prêtés par l’hôtel pour aller dans le centre histoire de manger. Nous n’entrons pas encore dans la vieille ville, et la réservons pour la fin de journée, quand il fera moins chaud. Nous trouvons un petit restaurant avec une jolie terrasse, où nous sommes accueillis avec le sourire. Nous goûtons le Cao Lau, la spécialité de Hoi An : des nouilles de riz accompagnées de porc et de chips indéterminées (gros débat entre ceux qui pensent que ce sont des chips de gras et ceux qui pensent que ce sont des chips de pâte de riz… au final il semblerait quand même que ce soit du gras/de la couenne). En tout cas c’est très bon ! On termine le repas par un excellent café glacé comme seul le Vietnam sait les faire.

Nous rentrons à l’hôtel pour nous reposer et profiter de la piscine. Le soir, avant le coucher de soleil, nous partons vers la vieille ville, qui est normalement le clou du spectacle à Hoi An. En effet, de petites lanternes sont allumées partout, dans les rues et sur le fleuve, ce qui lui donne un charme particulier. Malheureusement, ce n’est pas par le charme de Hoi An que nous serons tout d’abord frappés, mais par la quantité hallucinante de touristes qui s’y trouvent, qu’ils soient Asiatiques ou Occidentaux. Après nous être acquittés du billet d’entrée (120 000 dongs, valable plusieurs jours, avec 5 visites au choix comprises), nous nous rendons compte que nous ne sommes pas les seuls à avoir voulu profiter de la ville au coucher de soleil (même si nous ne le montrons pas trop sur les photos). Bon heureusement, le centre est magnifique, et les maisons extrêmement bien conservées. La ville a été l’un des principaux ports du pays au XVème siècle, mais avec l’ensablement de la rivière, la fréquentation a diminué au profit de sa voisine Da Nang. Cela explique le très bon état conservation de la ville, qui est d’ailleurs classée à l’UNESCO (ce qu’explique le billet d’entrée). Elle garde quand même un petit côté « Disneyland » car elle ne comprend plus rien d’authentique, toutes les maisons ont été transformées en boutiques qui vendent pour ainsi dire toutes la même chose. Du coup, pour notre première visite, nous avons apprécié la beauté de la ville, mais peut-être pas vraiment à sa juste valeur, étant parasités par pas mal d’éléments extérieurs…

Comme le centre est envahi, nous décidons de retournons dîner dans notre restaurant du midi, où nous sommes reconnus avec le sourire. Encore une fois c’est délicieux, vraiment une bonne découverte ! (malheureusement nous n’avons plus le nom, mais il est sur Phan Chau Trin, à proximité du croisement avec la rue Hai Ba Trung…). Nous rentrons ensuite à l’hôtel et décidons de profiter de la piscine qui est encore ouverte ! Une bonne baignade avec en prime Thibault qui nous fait le show !

Le lendemain, nous nous levons vers 9h, et nous retrouvons au buffet/petit déjeuner, qui est très bon. Pour cette matinée, nous avons décidé de retourner dans la vieille ville, afin de visiter quelques endroits et essayer d’en profiter en plein jour, avec peut-être moins de monde.

Nous commençons par visiter une première pagode, dans laquelle on entre par une grande cour, ornementée d’une statue de dragon. A l’intérieur, on retrouve l’ambiance des pagodes visitées à Ho Chi Minh ville, en l’honneur de l’empereur chinois Quan Cong (et de son cheval). La particularité de celle-ci est probablement dans son immense jardin à l’arrière, qui ressemble à un petit sanctuaire de « fraîcheur » (avec beaucoup de guillemets car il fait très très chaud) grâce à la verdure. Une statue encore plus grande de dragon s’y élève, ainsi qu’une immense statue de boucs… (probablement en l’honneur de l’année de la chèvre en 2015).

Nous visitons ensuite une ancienne maison, qui mélange des styles architecturaux vietnamiens, chinois et japonais. Nous avons le droit à une petite visite en français par l’une des descendantes du propriétaire. Nous avons aussi l’opportunité d’acheter du « bonheur à 20 000 dongs » en l’espèce de petits médaillons à notre signe astrologique (citation d’un touriste français au niveau d’ironie très élevé, mais qui nous a bien fait rire !).

Nous continuons avec une autre pagode, plus petite mais toujours aussi jolie, et terminons, après un déjeuner bon mais sans plus, par une visite rapide (ou une pause pour la plupart d’entre nous près des ventilateurs) de la délégation chinoise, une sorte d’ancienne salle de réunion, qui ressemble aujourd’hui surtout à un temple taoïste.

Il fait vraiment trop chaud donc nous décidons de rentrer pour nous reposer, avant de ressortir vers 16h30. Cette fois, nous partons nous promener dans les rizières, qui se trouvent à quelques minutes à pied de l’hôtel. On retrouve un Vietnam plus traditionnel, et aussi plus reposant. Nous croisons des agriculteurs et quelques vaches au repos, et sommes récompensés par un ciel magnifique de coucher de soleil. Nous comprenons alors que l’un des attraits de Hoi An, en dehors de sa vieille ville, c’est ses environs, plus préservés du tourisme de masse.

Le soir, nous dinons dans un restaurant à coté de l’hôtel, qui semble très apprécié des Vietnamiens du coin qui viennent y boire des coups (beaucoup). On y mange aussi très bien, notamment les nems et les soupes de boeufs qui sont excellentes.

Mercredi 9 août, c’est déjà notre dernière journée à Hoi An. Nous avons décidé de partir assez tôt (enfin pas trop tard) à la plage, qui se trouve à 4 kilomètres de notre hôtel. Nous partons en vélo (il n’en reste plus que 5 donc Marine et Romain font vélo commun), et mettons une petite vingtaine de minutes. Quand nous arrivons, des rabatteurs se jettent quasiment sous les roues de nos vélos pour que nous nous garions chez eux… Finalement, nous attendons le dernier, qui nous charge 5 000 dongs par vélo, soit 1€ au total. Une fois sur la plage, une seconde quête commence : trouver des transats et un parasol pour avoir de l’ombre, car on se répète mais il fait très chaud !

Après avoir fait quelques « loueurs » qui nous demandent non pas de payer, mais de manger chez eux (ce qui ne nous dit pas du tout), nous en trouvons finalement qui acceptent de nous les louer. C’est parti pour la baignade et le repos ! L’eau est très bonne (quoique légèrement plus froide qu’en Malaisie, on devient exigeants !), même si elle laisse quelques traces marrons un peu étranges sur la peau (des micros algues peut-être ? Heureusement cela part tout seul !). La baignade sera marquée par la présence d’un poisson étrange et effrayant en forme de corde (après expertise par un Vietnamien avec masque de plongée, il se révèlera être… une corde…) ! Nous restons quelques heures en tout, le temps d’acheter quelques bracelets au vendeur sur la plage et de profiter de la jolie vue.

Nous repartons un peu avant midi, direction l’hôtel pour une douche, puis le centre-ville pour le déjeuner. Nous avons décidé de tester un banh mi qui semble un des plus fameux de tout le pays, Banh Mi Queen, mais elle est fermée … Heureusement pour nous, son concurrent principal (et peut-être le véritable meilleur !!) se trouve à quelques mètres, Phi Banh Mi. Et c’est une tuerie ! On se régale, le pain est excellent, il y a plein de combinaisons différentes, et les versions pimentées le sont parfaitement bien. En plus le propriétaire est adorable et très marrant ! Une excellente adresse.

Nous repartons à l’hôtel nous reposer jusqu’à 17h, heure à laquelle nous retournons dans le centre-ville pour le marché de nuit, qui a lieu tous les soirs de l’autre côté de la vieille ville. Nous avons un peu peur du monde mais finalement ce sera bien moins pire que prévu ! La ville est comme à son habitude éclairée de partout, que ce soit sur la rivière, dans les guirlandes suspendues au-dessus des rues ou par les statues de dragon et de phénix le long du cours d’eau. Nous passons devant d’immenses stands de vente de lanternes, très graphiques, devant lesquels des mariés se font prendre en photo. Nous nous dirigeons ensuite vers la longue rue remplie de stands de souvenirs qui composent le marché de nuit ! Globalement, c’est sympa, mais les stands vendent vraiment tous la même chose ! Bon, du coup les négociations sont plus faciles… nous achetons tous quelques souvenirs et rentrons finalement pour notre dernière nuit dans nos grands lits !